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LE PETIT-DÉJEUNER DES VACANCES

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Les vacances ont ceci de bon qu’elles permettent toujours de se rendre compte d’un certain nombre de choses :

  1. Que ce l’on prenait pour très, très urgent avant de partir semble décidément beaucoup moins pressant une fois qu’on a la tête qui dore au soleil et que le dilemme du jour se présente plutôt sous la forme : indice 20 ou 30 ?
  2. Qu’il fait souvent très beau quand on arrive et qu’il pleut toujours le dimanche du retour.
  3. couplé à : Qu’il pleut toujours autant le lundi et que, tout ce ciel gris, ça n’incite vraiment pas du tout à se remettre au travail, même avec la meilleure volonté du monde.
  4. Que si vous voulez que vos proches acceptent votre véganisme, faites-leur connaître la menace du crudivorisme. Après cela, exclure l’ensemble des produits animaux pour vous faire à manger devrait leur paraître une partie de plaisir.
  5. Que l’idée d’être loin de son blog bien-aimé pendant une petite semaine paraît tout de suite beaucoup moins douloureuse quand le ciel est d’un bleu éclatant et que le thermomètre dépasse la barre des 30°C. Allez savoir pourquoi, quand il fait beau, on a bien plus envie de crapahuter sur les sentiers et de faire un plouf dans l’eau que de rester assis à son bureau à rédiger des articles sur les perturbateurs endocriniens.
  6. Que d’étranges équations se font parfois dans l’esprit des gens : à défaut de viande, les végétariens se nourrissent de poisson ; à défaut de poisson, les végétaliens se nourrissent de tofu ; à défaut de tofu, les crudivores se nourrissent… et bien, de rien du tout. Oui, râpe des carottes toi-même, trop dur de te faire à manger.
  7. Que l’installation toute récente du premier et unique magasin bio du village où l’on passe ses vacances est un événement qui peut changer la face du monde – ou du moins, quand le propriétaire de ce magasin a l’air tout aussi adepte des produits Sol Semilla que vous. A votre gentille maman qui se désespérait de ne savoir quoi trouver que vous puissiez remporter – à défaut de noix de jambon et de saucisson – vous avez désormais la possibilité de répondre : ‘Euh, tu vois, la petite étagère à gauche de la caisse ?…’
  8. Qu’un smoothie maca/chlorelle / açaï / acérola ne suffit pas à soulager les courbatures de titan qui ont saisi vos jambes après votre décision, si judicieuse pourtant, de faire les 1000 m de dénivelé qui vous relient aux grands lacs en courant plutôt qu’en marchant. Et de redescendre en trottant tout aussi gaiement. Après tout, le lundi est fait pour se reposer, non ?
  9. Que refuser, pour cause de défi raw, du maïs grillé et du pain de campagne, sous prétexte que c’est cuit, et bien, ce n’est pas drôle du tout. Pas plus que d’écarter d’un revers de main la confiture encore chaude de rhubarbe du jardin. Et les petits sablés à la purée de noisette qui vont avec.
  10. Que prendre Titi, son blender favori, avec soi pour les vacances paraissait une très bonne idée quand il reste tout plein de place dans la valise et que c’est Tistou qui la porte. Que cette idée semble nettement moins bonne quand une brave dame dans le train a la lubie de confondre sa propre valise avec la votre et que, après moult recherches dignes de Sherlock Holmes, vous vous retrouvez à faire 200 km pour procéder à l’échange des dites valises dans un petit bled en Suisse.
  11. Que l’idée, ne serait-ce que furtive, d’avoir pu perdre Titi et les super-aliments de votre valise – ajoutée à une semaine passée en mode courgettes hachées et carottes râpées tous les jours et à chaque repas, ajoutée à une seule miche de pain essène à partager à deux durant cette dite semaine pour cause de pénurie de votre précieuse supérette bio, ajoutée à une eau qui tombe à verse en ce jour maudit de votre retour – a causé un traumatisme si rude à votre petit esprit qu’une seule et unique solution s’impose en ce triste dimanche soir : se faire une pizza, tout de suite, avec de la farine bien blanche, et des antipasti, bien cuits, et un bon verre de vin pour arroser le tout. Et savourer. C’est ce qui s’appelle craquer.

Et si, pour se consoler, on préparait une recette toute crue et très gourmande ?

Et pour la petite histoire, rassurez-vous : j’ai été bien punie. Est-ce mon estomac qui se montre plus soucieux de respecter mon été tout cru que ne le fait mon cerveau ? Toujours est-il que mes intestins n’ont pas supporté ma petite incartade à la pizzeria… que voulez-vous, un retour de vacances est réussi ou il ne l’est pas ! Mais Titi est à nouveau des nôtres, je respire.

Allez, j’avoue, vous m’avez manqué.

La recette que je vais vous proposer aujourd’hui est, une fois n’est pas coutume, préparée au déshydrateur. J’essaie d’ordinaire de vous proposer le moins de recettes qui nécessitent l’usage de cet appareil, pour la simple et bonne raison que bon nombre de personnes ne disposent pas d’une telle machine chez eux. Je tiens à vous rassurer tout de même : pour tous ceux à qui l’idée de perdre quelques précieuses enzymes alimentaires ne fait ni chaud ni froid, un four fera très bien l’affaire. Et s’il peut descendre à moins de 100°C, ce sera encore mieux.

♥ Pour un peu de gourmandise, je vous propose donc un petit-déjeuner autrement plus croquant que mes parfaits de sarrasin, avoine ou chia traditionnels : un graWnola.

Parce que je vous avais dit combien les céréales du petit-déjeuner que l’on trouve dans le commerce sont bien peu recommandables en termes nutritionnels, il me fallait proposer une alternative plus saine et, j’ose le dire, bien plus gourmande. Surtout pour ma maman, éternelle adepte des pétales de Tony et des granola du quaker… Pour la convaincre, il me fallait répondre à son bec sucré et concocter un crunchy digne de ce nom.

Pour la note douce donc, une petite entorse à la sacro-sainte règle du tout cru, en utilisant du sirop d’érable, mais que vous pourrez sans souci troquer contre du nectar de fleur de coco, un délice sans pareil que je garde pour les grandes occasions, ou du sirop d’agave cru, si toutefois vous parvenez à mettre la main sur cette rareté. Je me suis racheté une bonne conscience en agrémentant le tout de raisins secs et de mûres blanches, pour faire le plein d’énergie et d’antioxydants de bon matin.

☛ Je tiens à vous prévenir : si, comme moi, vous n’avez pas les papilles très sucrées, diminuez la portion de sirop d’érable, faute de quoi ces pépites croquantes vous paraîtront de véritables bonbons. Si vous avez décidément la langue douce ou que vous préférez garder ce grawnola comme collation pré- ou post-activité sportive, alors ces proportions vous conviendront. Et si vous êtes comme ma maman… et bien, vous trouverez toujours que les Cruesli sucrés sont plus à même de satisfaire vos papilles – et vous laisserez mon petit neveu dévorer le grawnola maison ! La vérité sort de la bouche des enfants (ou plutôt y entre), pas vrai ? ;-)

Bien sûr, comme il s’agissait d’un cadeau, j’ai un brin ‘enrichi’ ces céréales pour qu’elles soient encore meilleures pour la santé de ceux que j’aime. A savoir…

  • De bonnes graines pour combler leurs estomacs affamés : du sarrasin (on ne change pas une équipe qui gagne) et des flocons d’avoine maison (oui, promis, je vous présente bientôt notre floconneuse en chef !). Entre les protéines complètes du sarrasin et les fibres solubles de l’avoine, vous devriez être rassasié pour la matinée ! 
  • De bons gras : en purée et entières, les amandes donnent à ce grawnola une saveur à tomber, en plus que de l’enrichir en fibres et en nutriments de qualité, parmi lesquels le magnésium, essentiel au développement osseux et au bon fonctionnement de nos muscles. Mesdames en particulier, si vous êtes fréquemment prises de crampes et que vos paupières tressautent, ajoutez donc une petite poignée d’amandes à votre petit-déjeuner habituel : il se peut que vous soyez carencées en magnésium. Et si vous êtes au régime, ne vous privez pas ! Saviez-vous que les amandes sont moins caloriques qu’on ne le pense ? Si vous ne me croyez, allez jeter un coup d’oeil à cet article… Et de toute façon, vrai ou faux, jamais je ne m’en passerai ! ;-)
  • Et pour booster encore plus les bienfaits de ce grawnola, je n’ai pas pu m’empêcher de rajouter des graines de lin doré : croquez ces pépites à pleines dents, et vous ferez le plein d’oméga 3 ; avalez-les sans même y penser, et vos intestins béniront l’effet de leurs fibres solubles et insolubles. Qu’on prenne son temps à mâcher ou qu’on engloutisse tout rond, c’est tout bénéf !
  • Enfin, des antioxydants puissants : outre les mûres blanches et les amandes, je n’ai pas lésiné ici sur la cannelle qui, chose parfois méconnue, est très riche en antioxydants : vous savez, ces composés qui protègent nos cellules contre les radicaux libres. Les bâtons magiques de cannelle contiennent en effet 25 fois plus de proanthocyanidines que les myrtilles (aliment antioxydant par excellence), qui combattent en particulier le stress oxydatif de nos globules sanguins. La cannelle est également riche en cinnamaldéhyde, un composé phénolique qui permet de réduire les inflammations et les allergies de l’organisme, en plus de présenter de très intéressantes propriétés antimicrobiennes.

Si avec tout ça ma famille ne bondit pas d’énergie, je rends mon tablier !

 

* * *

Grawnola au sirop d’érable, amande et cannelle

* * *

 
 
 

Pour environ 500 g. de grawnola

 
 

Ingrédients :

  • 200 g. [1 cup + 1/4 cup] de sarrasin 
  • 100 g. [1 cup] de flocons d’avoine
  • 60 g. [1/2 cup] d’amandes effilées grossièrement 
  • 50 g. [1/3 cup] de graines de lin dorées
  • 50 g. [1/3 cup] de graines de tournesol
  • 25 g. [1/4 cup] de mûres blanches
  • 30 g. [1/4 cup] de raisins secs
  • 45 ml. [3 Tbsp] de purée d’amande complète
  • 160 ml. [2/3 cup] de sirop d’érable
  • 60 ml [1/3 cup] d’eau
  • 1/2 c. à café de cannelle en poudre
  • 1 bonne pincée de sel

 

 
 

Préparation :

  1. La veille, mettez à tremper les graines de sarrasin dans de l’eau.
  2. 1 h avant, mettez les graines de lin à tremper dans les 60 ml. d’eau. Elles formeront un gel épais que vous incorporerez tel quel à la recette.
  3. Rincez ensuite bien vos graines de sarrasin et égouttez-les. 
  4. Dans un grand saladier, mettez tout vos ingrédients et mélangez intimement. 
  5. Etalez ensuite le mélange sur deux plateaux du déshydrateur recouverts d’une feuille Teflex ou sur la plaque du four recouverte de papier cuisson.
  6. Laissez se déshydrater le tout à 46°C pendant 15 h. minimum – ou lorsque le grawnola est bien sec et croustillant. Brassez de temps en temps pour faciliter le séchage. Si vous utilisez un four, faites chauffer le tout à température minimale (50°C serait parfait) pendant 3 à 4 h (ou plus, je n’ai pas testé).
  7. Laissez bien refroidir votre grawnola, avant de le mettre dans un bocal hermétique.
 
 
 

Que vous soyez, comme moi, de retour de vacances, en plein dedans, ou encore au beau milieu de votre labeur, n’hésitez pas à vous arrêter quelques minutes pour cette pause gourmande et régalez-vous !

 

Et je ne vous ai toujours pas demandé : y en a-t-il parmi vous qui sont plutôt bec salé le matin ? 

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Classé dans:A la table du petit-déjeuner, Recettes crues, Recettes sans soja Tagged: avoine, épices, cru, facile, kid-friendly, petit-déjeuner, protéines, sans cuisson, sans soja

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